Sunday, February 5, 2012

Complications des extractions dentaires prophylaxie et traitement

 
Résumé.

– La réalisation d’extractions dentaires nécessite le respect d’un certain nombre de règles
inhérentes à toute pratique chirurgicale. Les conditions d’installation, la connaissance du matériel et des
instruments ainsi que leur utilisation rationnelle sont des éléments qui déterminent une bonne pratique
opératoire. Les techniques présentées permettent d’aborder de façon progressive les difficultés correspondant
aux différents cas de figures. C’est ainsi que sont d’abord exposées les extractions simples, puis les extractions
difficiles et les extractions de dents incluses. Un dernier chapitre présente les complications liées à ces
extractions et les différentes méthodes de prévention et de traitement

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Parodontite aggressive

Film de la flore microscopique lorsque vous êtes atteint de parodontite agressive. Des amibes se déplacent dans le fond de votre gencive et se nourissent de vos globules blancs. Il en résulte la perte de l'os autour des dents, de l'infection, une mauvaise haleine, un saignement de la gencive, un déchaussement de vos dents et la perte de vos dents. Plus des effets néfastes sur la santé générale

Extraction des dents incluses Dents de sagesse

R é s u m é. – La réalisation d’extractions dentaires nécessite le respect d’un certain
nombre de règles inhérentes à toute pratique chirurgicale. Les conditions d’installation, la
connaissance du matériel et des instruments ainsi que leur utilisation rationnelle sont des
éléments qui déterminent une bonne pratique opératoire. Les techniques présentées
permettent d’aborder de façon progressive les difficultés correspondant aux différents cas de
figure. C’est ainsi que sont d’abord exposées les extractions simples, puis les extractions
difficiles et les extractions de dents incluses. Un dernier chapitre présente les complications
liées à ces extractions et les différentes méthodes de prévention et de traitement.
© 1999, Elsevier, Paris. 



Introduction

L’avulsion d’une troisième molaire incluse est un acte de pratique courante etdoit répondre à une technique précise et observer des règles codifiées.L’indication de ce geste a toujours été l’objet de nombreuses discussions etétudes. Si les indications d’avulsions à titre curatif (infectieuses, tumorales,neurologiques ou mécaniques) sont claires, l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES) tente d’établir des critères décisionnels dans le cadre des avulsions à titre prophylactique. Dans tous les cas, ce geste chirurgical doit être décidé avec le consentement éclairé du patient, informé des motifs, des techniques et des risques de cet acte. De même, le choix du type de mode d’anesthésie, doit être fait avec discernement et tempérance. Les risques toujours présents de l’anesthésie générale, la feront réserver à des extractions, souvent multiples, particulièrement difficiles ou réalisées chez des patients justifiant d’après des critères précis de ce type d’anesthésie. Nous étudierons successivement les techniques pour les dents de sagesse
inférieures puis supérieures.


Stomatites du nourrisson et de l’enfant

La cavité buccale de l’enfant est un écosystème biologique complexe.
La colonisation par les micro-organismes débute dès la naissance
pour arriver à un équilibre entre les différentes espèces qui vivent
alors à l’état saprophyte (bactéries aéro- et anaérobies, levures).
L’amarrage des bactéries à la surface de la dent, grâce au glycocalix,
leur permet de trouver là un milieu propice à leur multiplication.
La perturbation de cet écosystème, que ce soit par modification de
l’immunité, par prolifération bactérienne en cas d’éruption dentaire
ou de défaut d’hygiène, ou par destruction sélective de la flore
(antibiotiques) peut aboutir à l’apparition d’une stomatite
bactérienne ou fongique.
L’apparition de 48 dents dans la bouche de l’enfant entre l’âge de
6 mois et l’âge de 12 ans expose la population infantile aux accidents
d’éruption dentaire.
L’apprentissage immunitaire de l’enfant ou du nourrisson explique
le grand nombre de stomatites d’origine infectieuse dans cette
population : stomatites d’origine virale (herpès, coxsackies, varicelle,
mononucléose infectieuse [MNI], etc), candidosique (muguet) ou
bactérienne (gingivite). Ces stomatites infectieuses sont
habituellement d’un pronostic très favorable. Les autres principales
causes de stomatites comprennent la stomatite aphteuse récurrente,
l’érythème polymorphe et les autres maladies bulleuses, la maladie
de Behçet, les hémopathies (leucémies) et désordres immunitaires
(agranulocytose, neutropénie cyclique et infection par le virus de
l’immunodéficience humaine [VIH]), les traumatismes, le lichen plan
ou les stomatites allergiques [30].


Dès le début de la socialisation, l’enfant est exposé à de nombreux
agents pathogènes viraux. Depuis le développement de la
vaccination rubéole-oreillons-rougeole (ROR), l’incidence de la
rougeole, de la rubéole et des oreillons diminue. Ces trois
pathologies virales peuvent associer dans leur expression clinique
une atteinte de la muqueuse buccale : énanthème et signe de Koplick
pour la rougeole, énanthème pour la rubéole, oedème et
inflammation des orifices de Sténon pour les oreillons. D’autres
infections virales comprennent également dans leur
symptomatologie clinique une atteinte de la cavité buccale qui n’est
pas le plus souvent au premier plan : c’est le cas de la
pharyngostomatite aiguë des adénovirus ou de la primo-infection
de la MNI. Si la plupart de ces infections sont prises en charge par
le pédiatre, certaines pathologies virales à manifestations buccales
aiguës peuvent conduire à consulter le spécialiste. Bien que n’étant
pas à proprement parler responsables de stomatite, la famille des
papovavirus peut être responsable d’atteinte de la muqueuse
buccale. Ces lésions papillomateuses sont fréquentes chez l’enfant

Granulome pyogénique (botryomycome) de la langue chez un enfant

Un garçon âgé de deux ans et demi avait une lésion de la langue. Depuis la naissance, il avait été constaté une lésion violacée du
dos de la langue, indolore, en voie de régression. Depuis 3 semaines, était apparue sur cette lésion une tuméfaction jaunâtre
indolore qui avait rapidement grossi et gênait l’alimentation. Il s’agissait d’un nodule mou, indolore, érosif, mesurant 2 cm de
diamètre, situé sur la face dorsale de la langue, près de la pointe. Une exérèse chirurgicale complète de la lésion a été réalisée sans
difficulté. L’examen histologique trouvait en superficie un tissu de granulation richement vascularisé avec des vaisseaux perpendiculaires
à la surface de la lésion associé à un infiltrat inflammatoire à prédominances de polynucléaires neutrophiles, concluant
au diagnostic de granulome pyogénique. L’examen de la partie profonde montrait une prolifération de cellules fusiformes sans atypie
ni mitose, dont l’immunomarquage évoquait des cellules musculaires lisses (anticorps anti-actine musculaire lisse positifs) associées
à de nombreux vaisseaux. Cette lésion profonde bénigne était d’interprétation difficile. Il n’y a pas eu de récidive 2 ans après
l’exérèse.

DISCUSSION

L’aspect clinique évoquait avant tout un granulome pyogénique remarquable par sa grande taille. Le granulome pyogénique est
une tumeur bénigne acquise, siégeant sur la peau ou les muqueuses. Il peut se développer sur une lésion pré-existante (angiome
plan le plus souvent) ou de novo. Il était cliniquement assez difficile de récuser formellement une tumeur maligne mésenchymateuse,
en particulier un sarcome.
L’examen histopathologique a permis de confirmer le diagnostic de granulome pyogénique, l’interprétation était plus difficile
sur la partie profonde.
Si l’on considère que la lésion initiale était déjà un granulome pyogénique, sa présence dès la naissance n’a pas été rapportée. La
localisation du granulome pyogénique à la langue est également exceptionnelle1. La gencive est la localisation la plus fréquente
en cas d’atteinte buccale

Salivation


Les glandes salivaires, annexées à la cavité buccale, sécrètent un
fluide appelé salive. Son rôle essentiel en physiologie orofaciale
intervient au cours de la mastication, de la phonation, de la
déglutition et de la gustation. La sécrétion salivaire résulte de
processus complexes soumis à de nombreuses régulations nerveuses
et hormonales.
La salive est élaborée par deux catégories de glandes exocrines [2, 21] :
– les glandes salivaires dites « majeures », anatomiquement bien
délimitées et présentant une architecture interne complexe, sont au
nombre de trois : les glandes parotides, submandibulaires et
sublinguales :
– la glande parotide est la plus volumineuse ; sa situation
anatomique est superficielle, au-dessous et en avant du méat
acoustique externe, et en arrière du ramus ; elle est de forme
pyramidale et possède un canal excréteur, le conduit parotidien,
qui débouche dans la cavité buccale à la face interne de la joue,
en regard des molaires supérieures ;
– la glande submandibulaire a la taille d’une grosse amande ; située
dans la partie latérale de la région sus-hyoïdienne, elle longe la
base de la branche horizontale de la mandibule ; son canal
excréteur, le conduit submandibulaire, long de 5 à 6 cm, chemine
entre les glandes sublinguales et le muscle génioglosse ; il
s’abouche au sommet de la caroncule linguale ;
– la glande sublinguale est de forme allongée, aplatie
transversalement ; elle est située entre la mandibule et la base de
la langue, de part et d’autre du frein lingual ; son canal excréteur,
le conduit sublingual, s’abouche au niveau de la papille
sublinguale, en dehors de la caroncule linguale

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